Le label “Villes et Pays d’art et d’histoire”
Le ministère de la Culture assure depuis 1985, dans le cadre d’un partenariat avec les collectivités territoriales, la mise en œuvre d’une politique de valorisation du patrimoine et de sensibilisation à l’architecture, concrétisée par l’attribution du label “Ville et Pays d’art et d’histoire (VPAH)”, selon les priorités suivantes :
- contribuer à la cohésion sociale et favoriser la démocratisation de la culture,
- renforcer l’attractivité des territoires et favoriser leur développement culturel (émergence d’un tourisme de qualité),
- soutenir l’emploi culturel et contribuer au développement économique.
Le label “Villes et Pays d’art et d’histoire” qualifie des territoires, communes ou regroupements de communes qui, conscients des enjeux que représente l’appropriation de leur architecture et de leur patrimoine par les habitants, s’engagent dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien et à la qualité architecturale et du cadre de vie.
Le terme de patrimoine doit être entendu dans son acception la plus large : il concerne aussi bien l’ensemble du patrimoine bâti que les patrimoines naturel, industriel, maritime, la mémoire des habitants…
La convention décennale
Cette démarche volontaire se traduit par la signature d’une convention décennale « Ville d’art et d’histoire » ou « Pays d’art et d’histoire », élaborée en étroite concertation entre la Direction Régionale des Affaires Culturelles et les collectivités territoriales.
La convention constitue l’aboutissement d’un diagnostic de territoire, qui s’inscrit dans une politique partenariale et qui définit un plan d’action commun à l’Etat et aux collectivités territoriales : contexte et motivations, champs de valorisation et d’actions, politique des publics et requalification des cibles prioritaires.
La convention décline un projet pour 10 ans, à partir des 4 piliers communs à tous les territoires labellisés :
- Sensibiliser les habitants et les professionnels à leur environnement et à la qualité architecturale, urbaine et paysagère
- présenter le patrimoine dans toutes ses composantes et promouvoir la qualité architecturale
- Initier le jeune public à l’architecture, au patrimoine, au paysage et à l’urbanisme
- Offrir au public touristique de visites de qualité par un personnel qualifié (recrutement d’un animateur de l’architecture et du patrimoine par concours, recours à des guides agréés).
La convention comporte un volet financier.
→ L’Etat apporte la cohérence du réseau, assure l’expertise, accompagne les collectivités dans la mise en œuvre de la convention (soutien technique et financier, formation continue)
→ Le collectif territorial connecte le tourisme, l’urbanisme, l’éducation, l’art, la culture, le développement économique – via l’attractivité et la valorisation du patrimoine – le label devient ainsi un outil de l’aménagement du territoire, culturel – mais pas seulement – puisqu’il « impacte » par exemple l’attractivité, fort levier économique.
Il est aussi facteur de cohésion sociale. Les VPAH ont le devoir d’accorder une attention particulière aux publics dits empêchés et de partager avec la population la connaissance du passé et… des projets qui font la ville (urbanisme, architecture…).
La convention “Ville d’art et d’histoire” entre l’Etat et la commune de La Réole a été signée le 20 novembre 2014. L’extension vers un futur “Pays d’art et d’histoire” a été actée en même temps que la mise en œuvre du label sur la collectivité.
© Textes : Ministère de la Culture, Association des Animateurs de l’Architecture et du Patrimoine, mairie de La Réole
Dernière mise à jour de la page : 29 juillet 2024 à 9h09